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- Elections CSE chez EDF: la CGT perd sa place de première organisation syndicale
Coup de tonnerre. Pour la première fois dans l'histoire d'EDF, la CGT a perdu sa place de première organisation syndicale au sein de l'énergéticien français, au terme des élections dans les comités sociaux et économiques qui se sont achevées lundi 13 novembre. La CFE-CGC lui a ravi la première place avec 33,08% des voix, contre 30,31% pour la CGT.
Si cela fait longtemps qu'elle n'est plus majoritaire, la CGT restait jusqu'à présent la première organisation syndicale d'EDF (environ 66 000 salariés). C'est fini. Au lendemain des élections qui se sont tenus du 6 au 13 novembre 2023 dans les 48 comités sociaux et économiques (CSE) d'EDF, la CGT, premier syndicat depuis la nationalisation en 1946, a perdu sa place de numéro 1.
Détrônée par la CFE-CGC, qui la dépasse de 3 points, à 33% des voix contre 30% pour la centrale. Un syndicat de cadres qui chasse le syndicat ouvrier historique... Le symbole, fort, ébranle les rangs cégétistes.
Derrière, les deux autres principales organisations syndicales, la CFDT et FO, maintiennent peu ou prou leur position, avec respectivement 16,63% et 15,33% des voix.
Dans ces scrutins devenus très locaux, il n'y a pas eu d'« effet Binet », du nom de la nouvelle secrétaire générale de la confédération. La CGT, dont l'histoire est intimement liée à celle d'EDF depuis la Libération, a vu de nouveau son audience baisser par rapport à 2019.
La valeur de ces scores est d'autant plus importante que le taux de participation a été très élevé, côtoyant les 75 %. La CFE-CGC devra néanmoins trouver des alliances pour obtenir la majorité au comité social et économique de groupe (CSEG) – le plus gros de France, avec un budget de plus de 400 millions d’euros et 5 000 salariés –, dont les membres doivent prochainement être désignés par les élus des 48 CSE d’établissement.
Un syndicat de cadres chasse le syndicat ouvrier historique
Malgré son caractère historique, ce résultat n'est pas réellement une surprise, car "il correspond à une tendance de fond", souligne à l'AFP Stéphane Sirot, historien spécialiste des syndicats, professeur à l'université de Cergy-Pontoise.
La CGT, qui était en 2007 encore autour de 51% des voix dans la branche des industries électriques et gazières, y était tombée en 2019 à 38,3%, rappelle-t-il. Parmi les raisons figurent en premier lieu "des transformations sociologiques majeures au sein de la profession (...) avec des emplois de plus en plus qualifiés", donc d'avantage de cadres ce qui a favorisé le vote catégoriel pour la CFE-CGC, explique l'historien.
Réorganisation des activités nucléaires en vue
Le premier chantier auquel devra s'attaquer la CFE-CGC est celui de la vaste réorganisation des activités nucléaires voulue par Luc Rémont. Le PDG de l'entreprise nationalisée souhaite, en effet, réunir dans une seule et même direction, l'ingénierie du nouveau nucléaire, celle du parc existant et celle des centrales en démantèlement.
Publié le 6 décembre 2023
Sources : AFP, La Tribune, L'Usine Nouvelle
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