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En moins de deux ans, les principales organisations syndicales françaises ont renouvelé leurs dirigeants, marquant un tournant dans le paysage syndical. Qui sont les leaders syndicaux qui dirigent la CFDT, la CGT, FO, la CFE-CGC et la CFTC ? Quelles sont leurs priorités face aux nombreux défis du monde du travail ? Découvrez les visages du syndicalisme français en 2025.
Les syndicats sont confrontés à de nombreux défis. Le taux de syndicalisation en France reste parmi les plus bas en Europe, ce qui fragilise la capacité des organisations syndicales à mobiliser largement. Les transformations écologiques et numériques, ainsi que la montée des inégalités, imposent aux syndicats de redéfinir leurs priorités. Ils doivent concilier la défense des acquis sociaux avec des revendications liées à des enjeux globaux, tels que la transition écologique ou la lutte contre les discriminations.
La capacité des syndicats à mobiliser, négocier et défendre les droits des salariés sera déterminante pour leur avenir et pour leur rôle dans le dialogue social.
Les nouveaux leaders syndicaux incarnent à la fois un renouvellement générationnel et une adaptation aux enjeux contemporains, comme les transitions écologiques et numériques, tout en défendant les valeurs historiques de leurs organisations respectives.
Voici les dirigeants actuels des principaux syndicats français :
Marylise Léon – CFDT (Confédération Française Démocratique du Travail)
Marylise Léon a succédé à Laurent Berger en juin 2023 en tant que secrétaire générale de la CFDT, la première organisation syndicale française en termes d'adhérents. Originaire du secteur privé, Marylise Léon a commencé son engagement syndical dans les années 2000, à l’époque où elle travaillait dans l’industrie chimique.
Rapidement repérée pour ses compétences et son engagement, elle a rejoint les instances dirigeantes de la CFDT.
En tant que secrétaire nationale, elle s’est distinguée par son expertise sur des dossiers complexes, notamment ceux liés à l’emploi, à la formation professionnelle, et à la transition écologique. Sous sa direction, la CFDT continue d’être la première organisation syndicale française, comptant près de 900 000 adhérents.
Marylise Léon met particulièrement l’accent sur trois grandes thématiques :
1. Dialogue social renforcé : Elle prône une approche constructive avec les employeurs et les pouvoirs publics, préférant la négociation à la confrontation directe. Cette stratégie vise à obtenir des avancées concrètes pour les salariés, comme des accords sur les conditions de travail ou des dispositifs pour favoriser l’employabilité.
2. Transition écologique : Marylise Léon insiste sur le rôle des entreprises et des salariés dans la lutte contre le changement climatique. Elle milite pour une adaptation des métiers face à la transition énergétique, en mettant en avant la nécessité de former les travailleurs pour les secteurs d’avenir.
3. Transformation numérique et travail hybride : La généralisation du télétravail et l’émergence de nouvelles technologies transforment profondément le monde du travail. Marylise Léon s’attache à garantir l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle des salariés, tout en préservant leurs droits dans ce contexte de mutation.
En outre, Marylise Léon s’est engagée sur des dossiers sensibles, comme la réforme des retraites de 2023, où elle a maintenu une position ferme contre l’allongement de l’âge légal de départ à la retraite, tout en proposant des alternatives pour rendre le système plus équitable.
Son engagement est marqué par une volonté de moderniser l’action syndicale, en attirant davantage de jeunes et en mettant l’accent sur des enjeux sociétaux majeurs tels que l’égalité femmes-hommes, la diversité et l’inclusion dans le milieu professionnel.
Sophie Binet – CGT (Confédération Générale du Travail)
Sophie Binet a marqué l’histoire de la CGT en devenant, en mars 2023, la première femme à diriger cette organisation syndicale majeure, âgée de seulement 41 ans. Elle a succédé à Philippe Martinez, une figure emblématique, après un congrès marqué par des débats internes intenses sur l’orientation stratégique du syndicat. Sa nomination incarne à la fois une continuité dans la combativité de la CGT et un vent de modernité, illustrant la volonté de mieux représenter la diversité des travailleurs et des problématiques contemporaines.
Issue de l’Union Générale des Ingénieurs, Cadres et Techniciens (UGICT-CGT), une branche du syndicat dédiée à la défense des intérêts des cadres et professions intermédiaires, Sophie Binet apporte une expertise précieuse sur des questions spécifiques comme l’évolution des conditions de travail des cadres, l’impact des nouvelles technologies, et les enjeux de management dans un monde en mutation. Cette trajectoire atypique au sein de la CGT reflète sa capacité à renouveler les priorités syndicales tout en gardant un ancrage solide dans la tradition de défense des travailleurs.
Sous sa présidence, plusieurs axes prioritaires ont émergé :
1. Lutte pour l’égalité salariale et les droits des femmes : Sophie Binet a fait de l’égalité femmes-hommes une pierre angulaire de son action, dénonçant les écarts salariaux persistants et les discriminations en milieu professionnel. Elle plaide pour une meilleure représentation des femmes dans les instances dirigeantes, tant au sein des entreprises que dans les syndicats.
2. Mobilisation contre les réformes gouvernementales : Dès son entrée en fonction, elle a joué un rôle central dans les mobilisations contre la réforme des retraites de 2023, refusant fermement l’allongement de l’âge légal de départ à 64 ans. Elle a également défendu les droits des travailleurs face à d’autres réformes perçues comme des atteintes au modèle social français, notamment sur les questions d’assurance chômage et de services publics.
3. Enjeux environnementaux : Consciente de l’urgence climatique, Sophie Binet a affirmé que la transition écologique devait être une priorité, tout en veillant à ce qu’elle soit juste pour les travailleurs. Elle milite pour des investissements massifs dans les énergies renouvelables, des reconversions professionnelles adaptées et un renforcement des droits des salariés dans les secteurs impactés par la décarbonation.
4. Défense des services publics et des salaires : La CGT, sous sa direction, a intensifié les revendications pour la revalorisation des salaires, notamment dans des secteurs stratégiques comme la santé, l’éducation, les transports et l’énergie. Sophie Binet met en avant la nécessité de renforcer les services publics, qu’elle considère comme des piliers de la justice sociale.
5. Modernisation et inclusivité du syndicat : Elle travaille à rendre la CGT plus inclusive et accessible aux jeunes générations. Son discours reflète une volonté d’adapter le syndicat aux défis du 21ᵉ siècle, tout en restant fidèle aux principes de solidarité et de lutte collective.
Frédéric Souillot – FO (Force Ouvrière)
Frédéric Souillot a été élu secrétaire général de Force Ouvrière (FO) en juin 2022, succédant à Yves Veyrier. Syndicaliste de terrain, il incarne une fidélité aux valeurs historiques de FO : indépendance totale vis-à-vis des partis politiques et des gouvernements, et défense intransigeante des droits des travailleurs. Peu connu du grand public à sa nomination, il s’est rapidement affirmé comme une figure déterminée et pragmatique, privilégiant les actions concrètes pour préserver le modèle social français.
Un parcours au sein de la métallurgie
Originaire de la métallurgie, Frédéric Souillot a débuté sa carrière comme ouvrier, une expérience qui façonne encore aujourd’hui sa vision syndicale. Il a rejoint FO Métaux en 2008, où il s’est spécialisé dans la défense des salariés du secteur industriel, confronté à des défis majeurs tels que les délocalisations, l’automatisation et les restructurations. En 2015, il intègre le bureau confédéral de FO, où il est chargé de l’organisation interne, du secteur juridique et du personnel, des responsabilités clés qui lui ont permis de développer une connaissance approfondie du fonctionnement syndical et des besoins des adhérents.
Ses priorités et combats depuis 2022 :
1. Indépendance et protection des droits sociaux : Frédéric Souillot met un point d’honneur à préserver l’indépendance de FO, une caractéristique centrale de l’identité du syndicat. Il rejette toute affiliation politique et se concentre sur la défense des intérêts des travailleurs face aux réformes jugées néfastes.
2. Réforme des retraites : Il a joué un rôle actif dans les mobilisations contre la réforme des retraites de 2023, refusant catégoriquement tout recul de l’âge légal de départ. Pour FO, le système par répartition doit être renforcé et les régimes spéciaux protégés. Frédéric Souillot a souligné l’importance de la prise en compte des critères de pénibilité pour garantir une retraite décente à tous les travailleurs.
3. Pouvoir d’achat et salaires : Face à l’inflation croissante, il a placé la question des salaires et du pouvoir d’achat au cœur de son action. FO a mené des négociations dans plusieurs branches professionnelles pour obtenir des augmentations significatives et réduire les écarts entre les niveaux de rémunération.
4. Conditions de travail et défense des branches en difficulté : Il porte une attention particulière aux secteurs en crise, comme la métallurgie, les services publics, la santé et les transports. Frédéric Souillot milite pour des investissements publics dans ces domaines, tout en veillant à améliorer les conditions de travail des salariés, souvent confrontés à des cadences élevées et au manque de personnel.
5. Soutien aux services publics : FO, sous son leadership, s’oppose fermement à toute privatisation ou réduction des moyens alloués aux services publics. Frédéric Souillot considère ces derniers comme un pilier fondamental de la cohésion sociale et défend leur accès universel.
Un syndicaliste de terrain
Frédéric Souillot se distingue par son pragmatisme et sa proximité avec les adhérents. Il insiste sur l’importance du syndicalisme de terrain, où les sections locales jouent un rôle clé pour relayer les préoccupations des salariés et défendre leurs droits au quotidien.
François Hommeril – CFE-CGC (Confédération française de l'encadrement - Confédération générale des cadres)
François Hommeril est à la tête de la Confédération Française de l’Encadrement - Confédération Générale des Cadres (CFE-CGC) depuis 2016. Réélu en mars 2023 pour un troisième et dernier mandat, cet ingénieur de formation incarne une vision du syndicalisme centrée sur la défense des cadres, des techniciens et des professions intermédiaires. Il place au cœur de son action la valorisation des qualifications, la protection des conditions de travail et l’adaptation aux grands défis économiques et sociaux de notre époque.
Un parcours engagé au service des cadres
Originaire du secteur industriel, François Hommeril a débuté sa carrière comme ingénieur dans l’industrie chimique. Il s’est rapidement engagé dans le syndicalisme pour défendre les droits des cadres et des professions intermédiaires, souvent pris entre les exigences stratégiques des dirigeants et les contraintes opérationnelles. Son expérience de terrain lui a permis de mieux comprendre les enjeux spécifiques auxquels sont confrontés ces catégories professionnelles, comme la gestion du stress, la reconnaissance des compétences et les évolutions technologiques.
Les priorités de son mandat :
1. Reconnaissance des qualifications et rémunérations : François Hommeril milite pour une meilleure valorisation des qualifications et des compétences des cadres et techniciens. Il dénonce les pratiques qui consistent à augmenter les responsabilités sans revalorisation salariale proportionnelle et réclame des mécanismes plus justes pour reconnaître l’expertise et l’engagement des salariés.
2. Télétravail et équilibre vie professionnelle/vie personnelle : Sous sa présidence, la CFE-CGC a été l’un des premiers syndicats à s’intéresser aux impacts du télétravail sur les cadres. François Hommeril insiste sur l’importance de réguler le télétravail pour éviter une surcharge professionnelle et préserver un équilibre entre vie privée et vie professionnelle.
3. Transition écologique : Engagé sur les enjeux climatiques, François Hommeril appelle les entreprises à prendre leurs responsabilités en matière de développement durable. Il plaide pour une transition écologique juste, qui prenne en compte les besoins des salariés et leur permette d’acquérir les compétences nécessaires pour les métiers de demain.
4. Responsabilité sociale des entreprises (RSE) : Il défend une vision ambitieuse de la RSE, en demandant aux entreprises de mieux intégrer des critères sociaux, éthiques et environnementaux dans leurs décisions stratégiques. Pour François Hommeril, la RSE n’est pas qu’une question d’image : elle doit se traduire par des actions concrètes, comme la lutte contre les discriminations, la réduction des écarts de rémunération et la préservation des emplois.
5. Gestion des risques psychosociaux : Conscient des pressions croissantes exercées sur les cadres, il a fait de la prévention des risques psychosociaux une priorité. Il milite pour une meilleure prise en charge du stress et de la souffrance au travail, souvent exacerbés par les nouvelles organisations du travail et les exigences de productivité.
Un syndicalisme de propositions et d’anticipation
François Hommeril se distingue par une approche proactive, cherchant à anticiper les mutations économiques et sociales pour mieux accompagner les cadres et professions intermédiaires. Il considère que la CFE-CGC doit jouer un rôle clé dans les transformations liées à la numérisation, l’automatisation et les transitions énergétiques, tout en veillant à ce que les intérêts des salariés soient pleinement pris en compte.
Cyril Chabanier – CFTC (Confédération Française des Travailleurs Chrétiens)
Depuis 2019, Cyril Chabanier dirige la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens (CFTC), un syndicat connu pour son approche humaniste et son positionnement de dialogue social. Statisticien de formation, il a travaillé à la Caisse Nationale des Allocations Familiales (CNAF) et possède une expérience originale en tant qu’arbitre de tennis de haut niveau, une facette qui illustre sa rigueur et sa capacité à gérer des situations de tension. Sous sa présidence, la CFTC s’efforce de conjuguer tradition et modernité, en s’appuyant sur des valeurs de respect, de dignité et de justice sociale.
Un syndicalisme constructif et engagé
Cyril Chabanier incarne un syndicalisme « constructif », qui privilégie la négociation et le dialogue pour obtenir des avancées concrètes pour les travailleurs, plutôt que la confrontation systématique. Cette stratégie repose sur une volonté d’instaurer des relations équilibrées entre les partenaires sociaux et les pouvoirs publics, en mettant toujours l’humain au centre des préoccupations.
Les priorités de son mandat :
1. Conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle : Sous la présidence de Cyril Chabanier, la CFTC place la qualité de vie au travail (QVT) au cœur de ses revendications. Il milite pour une meilleure prise en compte des besoins des salariés en matière de flexibilité, de télétravail et d’équilibre entre vie personnelle et professionnelle, notamment pour les familles.
2. Qualité de vie et dignité au travail : La CFTC, fidèle à ses valeurs fondatrices, défend un travail respectueux de la dignité humaine. Cela se traduit par des actions pour lutter contre le harcèlement, les discriminations et les pratiques managériales abusives, tout en insistant sur la prévention des risques psychosociaux.
3. Réforme des retraites : Cyril Chabanier a pris des positions fermes contre la réforme des retraites de 2023, notamment en ce qui concerne le report de l’âge légal de départ. Tout en participant aux négociations, il s’est efforcé de défendre un système plus équitable, notamment pour les travailleurs en situation de pénibilité ou ayant des carrières longues.
4. Lutte contre les discriminations : La CFTC, sous sa direction, s’engage activement contre toutes formes de discriminations dans le milieu professionnel, qu’elles soient liées au genre, à l’origine, à l’âge ou au handicap. Cyril Chabanier promeut la diversité et l’inclusion, en mettant l’accent sur des politiques d’égalité salariale et des dispositifs de sensibilisation dans les entreprises.
5. Accompagnement des transitions économiques et écologiques : Conscient des mutations du monde du travail, il insiste sur la nécessité d’un accompagnement des salariés dans les transitions économiques, écologiques et numériques. Il appelle à des dispositifs de formation adaptés pour garantir l’employabilité des travailleurs dans les secteurs en transformation.
Un engagement social humaniste
Cyril Chabanier se distingue par sa capacité à défendre les travailleurs tout en recherchant des compromis équilibrés. Il s’efforce de moderniser l’image de la CFTC, souvent perçue comme conservatrice, en élargissant son influence auprès des jeunes générations et en s’adaptant aux enjeux contemporains du monde du travail.
L’audience des organisations syndicales en France
L’audience des organisations syndicales en France est un indicateur crucial de leur influence et de leur capacité à peser dans les négociations collectives. Elle est mesurée principalement à travers les résultats des élections professionnelles, organisées tous les quatre ans, dans le secteur privé et la fonction publique. Ces élections déterminent la représentativité des syndicats auprès des salariés, un critère essentiel pour valider leur rôle d’interlocuteur dans le dialogue social.
Le paysage syndical français reflète une grande diversité d’approches et de priorités. Si certaines organisations privilégient la négociation et le compromis (comme la CFDT et la CFTC), d’autres adoptent des stratégies plus militantes (comme la CGT et, dans une moindre mesure, FO). La CFE-CGC, quant à elle, s’adresse à une population spécifique, avec une expertise pointue sur les enjeux liés aux cadres et aux professions intermédiaires.
CFDT : Première organisation syndicale
La CFDT (Confédération Française Démocratique du Travail) est aujourd’hui la première organisation syndicale en termes d’audience globale, regroupant le secteur privé et la fonction publique. Elle s’appuie sur une stratégie réformiste et pragmatique, privilégiant le dialogue et la négociation pour obtenir des avancées concrètes pour les travailleurs. Ce positionnement lui permet de rassembler un large spectre d’adhérents, allant des secteurs industriels aux services, en passant par la fonction publique. Son engagement sur des thématiques sociétales majeures, comme la transition écologique et l’inclusion sociale, renforce également son attractivité.
CGT : Une forte implantation dans la fonction publique
La CGT (Confédération Générale du Travail), longtemps première organisation syndicale en France, a vu son influence reculer dans le secteur privé, notamment face à l’essor de la CFDT. Cependant, elle reste particulièrement bien implantée dans la fonction publique, où elle bénéficie d’un ancrage historique, notamment dans les secteurs hospitalier, territorial et de l’éducation. Sa stratégie, plus combative, et son engagement dans les luttes sociales lui permettent de conserver une base militante solide, bien que moins hégémonique qu’auparavant.
FO : Une représentativité stable et indépendante
Force Ouvrière (FO), troisième organisation syndicale en France, maintient une audience stable grâce à son positionnement unique d’indépendance vis-à-vis des partis politiques et des autres organisations syndicales. Son influence est notable dans certaines branches spécifiques, comme les services publics, et dans les luttes liées aux retraites et au pouvoir d’achat. FO continue de défendre un modèle social protecteur, tout en veillant à préserver les acquis des salariés face aux réformes gouvernementales.
CFE-CGC : La voix des cadres et techniciens
La CFE-CGC (Confédération Française de l’Encadrement - Confédération Générale des Cadres) occupe une position plus ciblée, en représentant principalement les cadres, techniciens et professions intermédiaires. Sa part d’audience est plus modeste que celle des grandes organisations interprofessionnelles, mais elle reste stratégique. La CFE-CGC est particulièrement active sur des enjeux tels que la reconnaissance des qualifications, la responsabilité sociale des entreprises et le télétravail, ce qui lui permet de jouer un rôle clé dans les discussions relatives aux catégories qu’elle représente.
CFTC : Un syndicalisme humaniste
La CFTC (Confédération Française des Travailleurs Chrétiens), bien que moins influente en termes de part d’audience globale, conserve une base stable d’adhérents, notamment dans les secteurs attachés à ses valeurs humanistes. Elle met l’accent sur des thématiques comme la qualité de vie au travail, la conciliation entre vie professionnelle et personnelle, et la lutte contre les discriminations. Son approche axée sur le dialogue constructif lui permet de rester un acteur respecté dans le paysage syndical français.
Un syndicalisme en mutation face aux défis contemporains
Le paysage syndical français traverse une période de renouveau marqué par l’arrivée de nouveaux leaders aux commandes des principales organisations. Ces figures incarnent à la fois un changement générationnel et une réponse aux défis actuels, comme la transition écologique, le numérique ou encore les inégalités sociales. Chacun, avec sa vision et son héritage syndical, cherche à redéfinir le rôle des syndicats dans un monde du travail en constante mutation.
Cependant, l’audience des syndicats reste un enjeu clé. Si des organisations comme la CFDT et la CGT conservent un poids important, elles doivent continuellement s’adapter pour maintenir leur représentativité, notamment dans un contexte où les taux de syndicalisation demeurent faibles en France. La capacité des syndicats à mobiliser, négocier et défendre les droits des salariés sera déterminante pour leur avenir et pour leur rôle dans le dialogue social.
Dans ce contexte, les nouveaux leaders syndicaux ont une responsabilité majeure : moderniser leurs approches tout en restant fidèles aux valeurs historiques de leurs organisations. Ce défi, s’il est relevé avec succès, pourrait permettre au syndicalisme français de regagner en influence et de répondre plus efficacement aux attentes des travailleurs face aux transformations du monde du travail.
Publié le 23 janvier 2025
Source : Officiel CSE
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