Les voyages et séjours de groupes proposés par les CSE évoluent : flexibilité, originalité, et rapport qualité-prix attractif sont plébiscités par les salariés. Avec une montée en puissance des préoccupations écologiques et des envies d’expériences authentiques, les CSE innovent pour proposer des séjours et des voyages en phase avec les nouvelles attentes des salariés. Voici un tour d’horizon des tendances marquantes à suivre en 2025.

Les CSE facilitent l’accès aux voyages pour les salariés grâce à des subventions, des remises négociées et des services adaptés à différents profils et besoins. Ces dispositifs renforcent le pouvoir d’achat des salariés tout en leur offrant des moments de détente et de loisirs accessibles.

Les séjours et les voyages de groupes organisés par les comités sociaux et économiques (CSE) occupent une place importance dans les activités sociales et culturelles (ASC) offertes aux salariés.

• 48% des comités d’entreprise de 200 salariés et plus proposent au moins un séjour groupe par an, que ce soit une excursion journée en France, un week-end City (en France et en Europe), un séjour balnéaire en moyen ou long-courrier ou encore un circuit.

• De plus, 74% de ces CSE organisent au moins un voyage groupe hors de France avec des tendances qui se maintiennent d’une année à l’autre.

Les CSE prennent en charge une partie du coût des séjours ou voyages sous forme de subvention.

Les CSE proposent généralement des voyages groupés à tarifs négociés avec des avantages supplémentaires : hébergement, transport, repas inclus dans une formule clé en main. Réduction du coût global grâce à la mutualisation des frais. Activités spécifiques (visites guidées, excursions) organisées pour le groupe.

Pour réussir les séjours et voyages proposés aux salariés, les élus des CSE doivent jongler entre les attentes des collaborateurs, les contraintes budgétaires et les évolutions du secteur touristique.

Inflation, préoccupations environnementales, émergence de l’intelligence artificielle... sont autant de facteurs qui marqueront les choix des CSE pour les séjours et les voyages en 2025.

Désormais, il ne suffit plus de proposer les destinations classiques, les élus de CSE doivent innover pour répondre à des demandes plus spécifiques et personnalisées des salariés. Flexibilité, originalité, et un rapport qualité-prix compétitif sont devenus les maîtres-mots pour séduire un public varié.

Les séjours et voyages organisés par les CSE se réinventent pour répondre à des attentes diverses, entre écotourisme, micro-aventures, et expériences inédites. Voici un aperçu des tendances à suivre en 2025 :

Voyages responsables : priorité à l’écotourisme

Les préoccupations environnementales influencent désormais fortement les choix de séjours. Les CSE se tournent vers des voyages plus durables. L’écotourisme, qui allie respect de l’environnement et découverte culturelle, est en pleine expansion. La priorité est donnée aux séjours à faible empreinte carbone, souvent accessibles en train, ce qui allie écologie et immersion culturelle.

Les destinations rurales, comme les parcs naturels régionaux ou les éco-lodges en France, séduisent par leur authenticité et leur faible empreinte carbone.

Pour les CSE, proposer des séjours orientés vers la nature ou des activités écologiques (randonnées, cyclotourisme, ateliers de permaculture…) est une excellente manière de répondre à cette demande.

Le cyclotourisme connaît un essor remarquable ces dernières années. Les véloroutes se multiplient à travers le territoire, comme celle de la Durance à vélo, tandis que certaines, à l’instar de la Loire à vélo, rencontrent un succès grandissant : près de 2 millions de cyclistes ont emprunté cet itinéraire en 2022. Cet engouement s’explique par des aménagements cyclables toujours plus nombreux, l’attrait croissant pour le slow tourisme, des tarifs accessibles, et un regain d’intérêt pour le tourisme de proximité. En 2025, le cyclotourisme continuera son développement, répondant aux aspirations modernes de voyage responsable et authentique.

Voyages CSE à l’étranger : place à des destinations hors des sentiers battus

Pour les voyages à l’étranger, les CSE peuvent proposer des destinations moins fréquentées, loin des circuits classiques. Exit les circuits touristiques sur-fréquentés ! Place à des destinations moins connues, idéales pour les salariés en quête de découverte et de dépaysement.

Pour éviter la foule, ces destinations sont recommandées :

• Villages d’Europe de l’Est : le charme pittoresque de la Roumanie ou de la Croatie, avec leurs villages authentiques, leurs traditions préservées et leur accueil chaleureux sont des destinations de choix.

• Régions moins connues du Sud de l’Europe : les Pouilles, en Italie, avec leurs paysages d’oliveraies et leurs trulli, ou la Galice, en Espagne, célèbre pour ses côtes sauvages et son patrimoine celtique sont également en hausse auprès des élus de CSE.

• Circuits au Portugal et en Slovénie : les paysages variés et préservés mêlant nature et patrimoine, de la vallée du Douro aux lacs slovènes enchanteurs sont des destinations idéales pour le dépaysement.

La sensibilisation à l’impact environnemental des voyages est devenue un critère important pour les CSE. En 2025, les élus CSE peuvent intégrer des pratiques durables dans l’organisation des voyages à l’étranger, telles que :

• Des moyens de transport alternatifs : Privilégier les trajets en train lorsque c’est possible, notamment pour les destinations européennes accessibles, afin de réduire l’empreinte carbone.

• Des activités écoresponsables : Organiser des randonnées guidées, des visites chez des artisans locaux ou encore des ateliers axés sur des pratiques durables, comme l’agriculture biologique ou la préservation de l’environnement.

• Des collaborations avec des prestataires engagés : Travailler avec des agences et des hébergements certifiés dans le tourisme durable, garantissant des pratiques respectueuses de l’environnement et des populations locales.

Les voyages CSE à l’étranger, tout en demeurant une opportunité d’évasion, deviennent également une occasion d’apprendre, de s’ouvrir à d’autres cultures, et de voyager de manière plus respectueuse de l’environnement. En 2025, cette formule combinant authenticité et durabilité devrait continuer de séduire, tout en reflétant des valeurs fortes et modernes.

Micro-aventures : voyager près de chez soi

Les micro-aventures, ces escapades courtes et locales, séduisent de plus en plus de salariés en quête de déconnexion rapide et accessible. Ces formats de voyage, alliant simplicité et authenticité, permettent de s’évader sans s’éloigner trop ni grever le budget.

Des idées tendances :

• Hébergements insolites : une nuit en cabane perchée, dans une yourte ou sous un dôme transparent pour une expérience magique sous les étoiles est très prisée par les amateurs de séjours insolites.

• Aventures sportives : une journée paddle sur les eaux calmes d’un lac, la descente d’une rivière en canoë ou une randonnée à vélo dans un parc naturel sont des activités idéales pour mêler sport, découverte, et moments conviviaux en pleine nature.

Les micro-aventures ne sont pas un simple effet de mode. En phase avec les valeurs de slow tourisme, elles répondent à une envie croissante de se recentrer sur l’essentiel : explorer, se ressourcer, et profiter d’un cadre apaisant, le tout sans quitter son territoire. En 2025, ces escapades express continueront à séduire les salariés et à enrichir les offres des CSE en quête d’expériences simples mais mémorables.

Voyages culturels et immersifs

Les salariés sont de plus en plus nombreux à rechercher des séjours qui allient découverte culturelle et expériences enrichissantes. Ces voyages ne se limitent pas à une simple visite touristique : ils proposent une immersion totale dans l’histoire, les traditions et les saveurs d’une région ou d’un pays.

En 2025, les voyages culturels et immersifs (visites guidées théâtralisées, ateliers culinaires avec des locaux, circuits historiques) continueront de séduire les salariés. Ils favorisent les interactions avec les habitants et les participants, renforçant le sentiment d’appartenance et de convivialité. Les CSE peuvent nouer des partenariats avec des agences spécialisées pour concevoir des offres culturelles sur mesure.

Par exemple :

• Destinations historiques : Des lieux chargés d’histoire, comme les châteaux de la Loire ou les ruines romaines en Italie, séduisent les amateurs de patrimoine. Ces séjours permettent de mieux comprendre le passé tout en explorant des paysages magnifiques.

• Activités immersives : Participer à un atelier culinaire avec des chefs locaux, suivre une visite théâtralisée dans une ville médiévale, ou apprendre des danses traditionnelles sont autant d’expériences qui laissent des souvenirs impérissables.

• Circuits thématiques : Des itinéraires construits autour d’une passion, comme la route des vins en Bourgogne ou les circuits littéraires sur les traces d’auteurs célèbres, permettent de voyager avec un fil conducteur captivant.

• City breaks en Europe : Offrir des escapades dans des villes comme Lisbonne, Prague ou Séville permet de combiner richesse culturelle, gastronomie locale et découvertes architecturales en un format court et abordable.

Séjours bien-être et déconnexion

Face à des rythmes de travail souvent intenses, le besoin de se déconnecter et de prendre soin de soi est devenu une priorité pour de nombreux salariés. Ces séjours bien-être, alliant relaxation et ressourcement, répondent parfaitement à ces attentes. Nichés dans des cadres naturels et apaisants, ils offrent un moment de répit loin du stress quotidien et des écrans.

Les options les plus populaires sont :

• Week-ends thalasso : Les centres de thalassothérapie en Bretagne ou en Provence, célèbres pour leurs soins à base d’eau de mer, permettent de recharger ses batteries tout en profitant de paysages marins ressourçants.

• Retraites de yoga et méditation : Les Alpes ou les Pyrénées offrent des cadres parfaits pour des retraites combinant yoga, méditation et marches conscientes, favorisant la déconnexion et le recentrage.

• Séjours spa et relaxation : Dans des hôtels haut de gamme ou des éco-lodges, les salariés peuvent bénéficier de massages, bains thermaux, et soins personnalisés, souvent agrémentés de repas équilibrés et locaux.

En 2025, ces séjours bien-être devraient prendre une place grandissante dans les offres proposées par les CSE, répondant aux attentes des salariés en quête d’équilibre et de sérénité.

Flexibilité et voyages à la carte

Face à des plannings diversifiés et à des profils variés parmi les salariés, la flexibilité devient essentielle. Les séjours doivent permettre d’adapter les dates, les activités et même les niveaux de confort des hébergements.

Avec les attentes diverses des salariés, les CSE ont désormais la possibilité de privilégier des séjours modulables :

• Flexibilité dans les dates et les activités pour satisfaire des groupes hétérogènes.

• Choix d’options : excursions facultatives, variantes de confort pour l’hébergement, etc.

• Offres de "voyages sur mesure" pour petits groupes au sein d’une même entreprise.

Cette personnalisation répond aux attentes des salariés en quête d’autonomie dans l’organisation de leur temps libre tout en conservant l’aspect collectif et convivial propre aux voyages CSE.

Des séjours CSE pour tous les budgets

Les coûts pour le CSE et les bénéficiaires varient beaucoup selon le type de séjour proposé, le budget des activités sociales et culturelles (ASC) dont le CSE dispose et les accords passés avec les prestataires. En jouant sur la diversité des offres et en optimisant les dispositifs financiers, les CSE parviennent à proposer des séjours accessibles à tous.

Les CSE s’efforcent ainsi de proposer des séjours adaptés à une variété de portefeuilles, allant des week-ends culturels dans des capitales européennes aux séjours balnéaires tout compris. Les voyages à l’étranger, bien que plus coûteux, continuent d’attirer grâce à des circuits thématiques et à l’attrait de la découverte culturelle.

Les CSE disposant d’un budget ASC important peuvent allouer davantage de fonds pour subventionner les séjours, rendant ainsi même des options coûteuses plus accessibles pour les salariés. Les budgets plus modestes incitent les CSE à privilégier des séjours régionaux ou des partenariats locaux offrant de meilleures conditions tarifaires.

Quel type de séjour proposer en fonction du budget du CSE ?

• Les voyages à l’étranger et les circuits représentent la catégorie la plus chère, liée au coût des vols et de la partie terrestre. Ils sont privilégiés par des CSE ayant un budget ASC bien doté avec souvent une proportion élevée de cadres. Les billets d’avion, en particulier pour les destinations long-courriers (Asie, Amérique du Sud, Afrique), représentent une part importante du budget. Ces séjours intègrent souvent tous les éléments nécessaires au confort du voyageur : repas, guides multilingues, assurances spécifiques, et encadrement logistique. Ces ajouts, bien que pratiques, pèsent sur le budget global.

• Les croisières arrivent en deuxième position en termes de coût. Les tarifs négociés par les CSE rendent les croisières plus accessibles. Elles sont très populaires auprès des salariés pour plusieurs raisons : convivialité, tout-inclus, et opportunités de découvrir plusieurs destinations en un seul voyage.

• Les séjours ski, avec l’inclusion des remontées mécaniques et de la location du matériel, peuvent vite devenir onéreux. Là aussi, les tarifs négociés par les CSE rendent les séjours ski beaucoup plus accessibles pour les bénéficiaires.

• Les séjours balnéaires en formule tout compris, en dessous d’un prix médian de 900€, sont bien positionnés. Les régions côtières en Espagne (Costa Brava, Baléares), en Grèce (Crète, Rhodes), ou au Portugal (Algarve) sont parmi les plus prisées. En France, la Côte d’Azur ou les plages de la Corse offrent des alternatives locales de grande qualité.

• Les Week-ends parcs et capitales européennes, une formule plébiscitée et abordable. Les week-ends organisés autour de la visite de parcs à thème ou de capitales européennes séduisent massivement les salariés grâce à leur accessibilité financière et leur format court. Ces escapades, souvent proposées à des tarifs très attractifs grâce aux négociations menées par les CSE, répondent parfaitement aux envies de dépaysement rapide sans engager des dépenses importantes. Avec des coûts maîtrisés, généralement de 200 à 500 € par personne pour un week-end tout inclus, ces séjours conviennent aux budgets modestes, notamment grâce aux subventions proposées par les CSE.

Les préoccupations économiques, et notamment l’impact persistant de l’inflation, influencent fortement les choix de voyage, tant pour les comités sociaux et économiques que pour les salariés. Bien que le ralentissement de l’inflation observé en 2024 ait apporté un certain soulagement, les prévisions pour 2025 annoncent une nouvelle hausse des tarifs, particulièrement dans les secteurs du transport et de l’hébergement.

Cette hausse s'explique par plusieurs facteurs : d’une part, l’augmentation continue des coûts énergétiques affecte directement les prix des billets d’avion, des trajets en train et de la logistique touristique. D’autre part, la forte demande dans le secteur hôtelier, combinée à une offre limitée dans certaines destinations populaires, contribue à maintenir des tarifs élevés.

Face à ces défis, les CSE devront redoubler de créativité pour préserver l’accessibilité des séjours proposés. Les remises liées à la subvention du CSE, la possibilité d’étalement des paiements pour les voyages plus chers et le cumul possible avec les chèques vacances sont des avantages supplémentaires offerts par le CSE pour encourager la participation des salariés.

L’intelligence artificielle, un assistant de voyage pour les CSE ?

Dans le tourisme, l’impact de l’intelligence artificielle (IA) générative, ou pour les moins technophiles, ce système capable de créer du texte, des images et d’autres contenus à partir de l’instruction d’un utilisateur humain, se fait déjà sentir.

L'intelligence artificielle va jouer un rôle de plus en plus important dans l'organisation des voyages et séjours pour les CSE. En tant qu'assistant intelligent, elle facilite la planification, la gestion des budgets, et l'adaptation aux besoins spécifiques des salariés.

L’IA peut aider les élus de CSE à planifier un séjour en formulant des «prompts» (requêtes) dans ChatGPT ou sur d’autres outils plus spécialisés, comme Roamr (qui propose de créer un itinéraire sur-mesure) ou Vacay Chatbot (on construit un planning de voyage dans le lieu de votre choix).

Les outils d'IA permettent aux CSE de trouver rapidement les meilleures options de voyages grâce à des algorithmes qui comparent les tarifs, évaluent la qualité des prestations, et identifient les offres personnalisées.

Pour les CSE, l'IA peut automatiser la gestion des réservations, coordonner les paiements, et envoyer des rappels automatiques aux participants. Des outils comme Expensify ou Concur simplifient également le suivi des dépenses, assurant une transparence budgétaire essentielle pour les élus.

L’IA reste limitée à de l’assistance et ne remplace pas l’humain, mais elle agit comme un outil puissant pour répondre aux attentes croissantes de personnalisation et d’efficacité.

Innover pour satisfaire tous les profils

Les voyages et séjours proposés par les CSE en 2025 devront s’adapter aux nouvelles aspirations des salariés, en mettant l'accent sur la flexibilité, l'originalité et des expériences abordables.

Les tendances marquantes incluent une montée en puissance du slow tourisme, des séjours immersifs et culturels, ainsi que des initiatives favorisant le bien-être et la reconnexion avec la nature. En proposant des séjours adaptés, innovants et en phase avec ces nouvelles aspirations, les CSE renforcent leur rôle en tant que partenaires privilégiés du bien-être au travail.

2025 s’annonce comme l’année d’une personnalisation accrue et d’un engagement fort pour un tourisme durable et accessible. La clé pour les élus du CSE dans l’organisation des séjours et des voyages est de réussir à conjuguer convivialité, responsabilité environnementale, et expériences inoubliables.

Publié le 16 décembre 2024
Source : Officiel CSE