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- Expertise en cas de risque grave : attention à définir précisément le risque
Expertise en cas de risque grave : définition de la notion et procédure de désignation de l’expertLe comité social et économique peut faire appel à un expert habilité :
Aussi, pour que le CSE puisse recourir à une expertise pour risque grave, ce dernier doit être identifié et actuel. Attention : Cette précision n’avait pas lieu d’être pour le CHSCT qui pouvait, en son temps, faire appel à un expert agréé lorsqu’un risque grave, révélé ou non par un accident du travail, une maladie professionnelle ou à caractère professionnel était constaté dans l’établissement. L’expert est désigné par le comité social et économique par une délibération votée en réunion plénière à la majorité des présents. Aussi, le vote doit porter sur :
Le coût de cette expertise est pris en charge en totalité par l’employeur, et le président du CSE ne participe pas au vote de désignation.
Rappel : Seul le CSE peut décider de recourir à un expert. La commission SSCT, si elle existe, ne dispose pas de ce pouvoir. Expertise en cas de risque grave : une justification prépondéranteL’employeur a la possibilité de contester (C. trav., art. L. 2315-86) :
Il doit alors saisir le juge judiciaire qui statue sous la forme des référés dans les 10 jours suivant sa saisine. Cette saisine suspend la décision du comité jusqu’à la décision du juge. En cas d'annulation définitive par le juge de la délibération du comité social et économique, les sommes perçues par l'expert sont remboursées par ce dernier à l'employeur. Le comité social et économique peut, à tout moment, décider de les prendre en charge. La Haute juridiction est venue apporter sa pierre à l’édifice quant à la question de la justification du recours à cette expertise, dans un arrêt en date du 16 septembre 2020. En l’espèce, un CHSCT décide de recourir aux compétences d’un cabinet d’expertise agréé, en indiquant que l’expertise aurait pour mission :
L’employeur assigne alors le CHSCT devant le président du tribunal de grande instance (désormais tribunal judiciaire) en vue de faire annuler cette décision. Le juge donne raison à l’entreprise et le CHSCT se pourvoit alors en cassation. Pour la Cour de cassation, c’est de bon droit que la résolution du CHSCT doit être annulée. En effet, elle constate que la mission confiée à l’expert par la résolution du CHSCT ne se rapporte à aucun risque grave particulièrement défini, mais concerne de manière générale les conditions de travail dans l’entreprise ou l’exposition aux risques professionnels sans autre précision. Elle ajoute que l’expertise pour risque grave ne doit porter que sur une question technique spécifique que le comité doit définir avec exactitude lors de sa délibération.
Marc Kustner | ||
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